Tristan - L'atelier de la Barbastelle

Originaire d’Avignon, Tristan a d’abord consacré dix ans à la protection de la biodiversité. De la Provence au Jura, il observe, inventorie, préserve. Mais au fil du temps, un autre besoin s’impose : créer de ses mains, entrer en lien direct avec la matière, retrouver le geste simple et patient.

En 2013, il découvre la terre lors d’un stage de tournage en Corrèze. Puis, dans le Jura, il rencontre Jean-Pierre Bonardot, potier généreux qui l’accueille dans son atelier. Deux années d’apprentissage, de pratique et de réflexion… jusqu’au basculement.

En 2020, Tristan fonde l’Atelier de la Barbastelle, du nom d’une chauve-souris forestière. Une manière discrète de prolonger son lien avec le vivant.

Il y façonne des pièces en grès émaillé, sobres, fonctionnelles, aux lignes épurées. Une poterie pensée pour le quotidien, où l’équilibre se joue dans le détail : un bord adouci, une texture laissée brute, une matière juste. Certaines parties restent volontairement rugueuses, comme pour rappeler l’origine minérale de l’objet.

Trois grandes familles composent son travail : la vaisselle, les objets décoratifs, et des pièces destinées à l’extérieur — mangeoires, abris, formes pensées pour cohabiter avec les petites présences animales du jardin.

Si les formes restent discrètes, la nature n’est jamais loin : une courbe inspirée d’une feuille, une teinte empruntée au sol, une utilité née d’une observation. La poterie devient alors un prolongement du vivant, à la fois humble et sensible.

Tristan façonne la terre comme il écoutait les écosystèmes : avec soin, mesure, et un profond respect pour ce qui pousse, ce qui respire, ce qui dure.